J'osais même pas l'espérer…

Incroyable ! Là, rien que pour moi, entre deux lampées de mon lungo lait froid, deux des spécimens les plus encombrants du paysage médiatique romand réunis dans un match aussi inutile qu’une page people de la presse dominicale ! Quelle aubaine ! Je veux bien sûr parler de la joute culinaire à laquelle se livraient Jean-Claude Biver et Pierre Keller, organisée par…le groupe des cliniques Hirslanden ! Circulez, y’a rien à voir, on est en « First ». Il n’est plus question ici du prix d’un Paris-Dubai mais du millésime du champagne que l’on sert à bord.

N’ayant d’égal qu’une constance métronomique à exhiber le néant, le propos est froid, gratuit, convenu. Et il faut digérer ça le jour du seigneur…

Je vous entend, certains, me dire, la moue généreuse, l’arcade mielleuse : « C’est bon, arrête-ça, rentre dans le rang ! »…je suis désolé, j’y arrive pas ! C’est qu’à mes yeux, voyez-vous, la valeur ajoutée est un état d’esprit, une condition qui va faire de nos descendants des larves ou des artisans, des cerfs ou des conquérants. Mais dans cette bataille, l’enjeu n’est pas rutilant, bruyant, truculent. La quête est intrinsèque et chaque électron de nos survivants en sera le principe actif. Ne pas croître pour échapper à son destin, mais être et agir pour faire de notre passage une trace dans laquelle nos enfants n’auront pas honte de se reconnaître.

Vaste programme à l’heure où les plus combatifs sont en passe de baisser les bras…L’humanité disparaîtra, bon débarras, Yves Paccalet, Arthaud 2006.

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