Confusions…

« Del Ponte, Carla, pas Bruni. Buenos Aires, Carla, pas Dakar. La vie devant eux, Carla, pas la nostalgie d’avoir été… »

Ainsi pourrait-on s’adresser à l’ex-procureure du TPI, institution que cette dame a véritablement porté, personne ne songe ici à le lui contester.

Madame Del Ponte, depuis la fin officielle de son mandat au sein de ce tribunal à l’été 2007, multiplie des signes désopilants de confusion. Quittant un pouvoir indéniable, présentant des exigences auxquelles la hiérarchie fédérale a complaisamment répondu, l’autre Carla s’est peut-être dit qu’un peu de notoriété ne pouvait pas faire de mal et que sa charge d’ambassadrice ne pouvait nuire à ce projet. Comme on est jamais aussi bien servi que par soi-même, Madame Del Ponte s’est fendue d’un pamphlet dévoilant des faits qu’une ambassadrice en place aurait dû mettre à disposition officielle de ses successeurs. Au lieu de cela, transportée par les exemples médiatiques de la pin-up de l’Elysée et de l’excellent auteur du « Léopard sur le Garrot »(1), Madame Del Ponte blanchit quelques mèches supplémentaires à une ministre des affaires étrangères qui se serait bien passée de cette péripétie. Ah, pouvoir, gloire, notoriété, quand vous nous tenez…

Dommage, Madame, car si vous n’aviez rien à prouver, vous aviez tout à perdre.

Pierre d’o

(1) Jean-Christophe Rufin, médecin et ambassadeur de France au Sénégal.

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