Pas de quoi faire la fête…

J’aimerais tellement vous dire du bonheur, des choses bonnes à dire, de bonnes choses à entendre, des choses qui me tiennent à coeur…

Hélas, les cataclysmes et autres misères en tout genre qui accablent notre planète m’empêchent de m’adonner à autre chose qu’à ma mauvaise humeur.

En vrac, l’idée exquise de me balancer cinq minutes de Blocher au petit déj sur la Première (Il est comme Churchill, il a dit, Blocher: « Les grande homme qui fait les grand chose c’est chamais régompensé, he !! ), de voir patauger deux milliardaires dans le piteux cloaque de l’America’s Cup, de subir la mue de patrons d’horlogerie, de directeurs d’écoles d’art et d’anciens petits ex-parlementaires radicaux nechâtelois sur le retour en philosophe à deux balles.

Pas plus enthousiasmant, le procès indispensable mais inutile de Fourniret, le fossé qui sépare les moines tibétains et le gouvernement chinois, l’amalgame, les farcs, la mission d’urgence et ce besoin de hisser haut,
la grand-voile du navire Emotion, les deux démocrates qui se crêpent le chignon…

Côté nature franchement, rien de quoi sauter en yodelant sur la table du salon.
Voyez juste mon pauvre magnolia, même lui, fervent, comme l’an dernier, à un jour près, à déballer ses trucs roses, ses étamines et son pistil, encouragé par les cerisiers du Japon, les forsythias, qui nous foutent du rose, du blanc, du jaune avant le printemps.
La neige avait brûlé ses bourgeons. Résultat: ce qu’il exhibe aujourd’hui n’est qu’un ramassis de tutus fripés…
Vous les hirondelles, restez où vous êtes, je vous appellerai à la fin du printemps.

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