Lettre à vous…

A l’heure où l’on se souvient, avec un frisson naturel ( et toutefois contenu) que le droit de vote aux femmes n’existe que depuis une petite génération, à l’heure où nous les hommes, devrions admettre que vous nous êtes supérieures, sans arrière pensées, à l’heure où vous devenez présidentes, à l’heure où vous n’avez jamais été plus belles, fiables, attirantes, fidèles, concrètes, précises, critiques, diplomates, psychologues, présentes, à cette heure-là, Mesdames, à cette heure précise, dans un chaos majoritairement entretenu par nous, les hommes, du Kenya au Tchad, de l’Egypte au Liban, dans ce monde-là, vous avez pris le temps. Le temps d’écrire le monde avec vos yeux embués peut-être, par les déboires de notre planète délinquante, la rage au ventre, sans oublier la liste des courses, votre cadette qu’il faut mener à la danse et votre leçon d’aqua-gym. Vous avez pris le temps d’échapper aux futilités des gratuits, des vite-lus.
Ce matin, vous avez pris le Temps.
Je vais moi, vous prendre aux mots.
Merci d’être là, j’ai tout mon temps.

Pierre d’o

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