Vous allez me dire…

Qu’il y a d’autres combats sur cette planète, d’autres urgences, d’autres points de mire. Que ce qui devrait dicter notre conscience et nos actes, en ce printemps morne, se rapproche plus de l’homme et de son avenir que des phoques et de leur destin. Et vous aurez raison.
Vous allez me dire que les émois de collégiens, que les larmes de crocodiles, que l’indignation, s’ils ne servent pas directement la dignité humaine, devraient continuer de creuser des poches sous les yeux de Bardot, d’étrangler Franz Weber et en rester là.
Je vais vous dire, à la limite (là, je déconne!) qu’on s’en fout des phoques, des vieilles actrices et des écolos sur le retour.
Je vais vous dire que mes pensées vont aux enfants qu’un père a violés, que des barbares ont tués, que Dieu a repris dans la douleur du noma, du sida ou de la malaria. Mais je vais vous demander aussi, à vous, si, après avoir regardé  ça
jusqu’au bout, vous ne pensez pas que les diables qui s’agitent en hurlant, sortant d’un hélicoptère gourdin à la main, pourraient être les bourreaux impunis de vos enfants et de ceux des autres.
Et là, mes amis, vous ne me ferez pas changer d’avis.
Et de grâce, laissons les peuples inuites où ils sont. Ils s’en foutent, eux, que la peau de leurs vêtements ne soit pas immaculée.
Pierd’o

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