Nouvelle star…

Quitté, désespéré, aveuglé, fou, Gerold Stadler a vidé le chargeur de son arme sur sa belle famille. Le fait que le déroulement de ce drame constitue un intérêt ou non n’a pas beaucoup d’importance en soi, mais je vais lui en donner une. Au moins.
L’homme est seul avec Corinne. Le ton monte. L’homme sombre. Il tire. Alerté par les coups de feu, le frère de Corinne s’interpose, comme sa maman, criant, voyant sa fille inanimée.
L’homme tire à nouveau. Absent à ce moment, le père de Corinne est épargné.
Devant son œuvre, l’homme se réveille. Il doit fuir.
Le matin à la RSR, on parle d’inquiétude dans la population, de psychose même. Le monstre rôde. Il est dangereux et armé…
Voilà le père d’un enfant de deux ans, précipité dans l’horreur par son propre chagrin. Voilà un sous-homme, vivant désormais avec son forfait comme un malade avec son cancer.
Mais c’est sûr, bonnes gens, prenez garde. Il peut tuer, violer, dévorer, mais surtout faire des gorges chaudes dans notre pays qui s’éveille enfin, sous les bourgeons du printemps.
S’il est encore vivant, cet homme n’est déjà plus de ce monde, croyez-moi.
Sous la plume des médias, savamment orchestrés, les événements et les non-événements font les manchettes. Le Matin (Orange) du lundi s’occupe de Marie-Ange Brélaz… Celui du mardi de son mari Daniel… Et du drame des Crosets : Rien ! Mais que se passe-t-il ? Où sont les languettes jaunes et bien saignantes qui pendouillent sous les caissettes ? Veut-on tromper l’ennemi, faire croire au lecteur qu’on s’occupe désormais du bonheur ?
Détrompez-vous, ce matin, pour le Matin, Corinne était enceinte.
Pauvre de nous.
Pierd’o

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