Rien à foot !

Les paradoxes ont souvent donné à l’histoire son grand H, ses grands hic, le grand cric qui croque. Le foot – ou plutôt la grand-messe du mondial qui va faire des mâles, pour un mois, les autistes que les dernières saintes encore indécises pourraient se décider à quitter définitivement – me donne de l’urticaire. Le foot des six-pack de blanche danoise, des écrans plats à 499.-, des 60’000 filles perdues qui vont s’irriter la peau sur la panse blanche et velue de supporters avinés, le foot des albums Panini auxquels succombent des millions de crétins qui fondent des clubs, organisent des bourses, s’excitent et exultent pendant que la planète se meurt. Le foot du fric, le foot à Blatter, le foot comme seul horizon, comme seul salut pour les mal partis, du Brésil au Togo, de Séoul à Tobago.
Alors je me souviens que le foot a ses fans de luxe, ses VIP,
ses fans de prestige qui s’échinent à lui donner quelques miettes
de noblesse… Finkielkraut, Haldas, Pivot, Camus, même,
peut-être a l’abandon de ses émotions d’adolescent.
On leur pardonne le foot comme un travers, comme un bémol,
comme un écart, une faiblesse, une fixette inoffensive…
Moi, je n’aime pas le foot. Et ce n’est pas un truc pour soigner mon crédit auprès du beau sexe.
Cela dit, si vous êtes comme moi…
Pierd’o

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