Dommage, Marion.

Dommage pour moi. Dommage pour tous les autres qui trouvent du plaisir à cracher leurs poumons. Dommage pour ceux qui fantasmaient en regardant se creuser ton corps, se tendre ta force. Dommage pour moi qui pensais que ton sourire n’était que pour moi. Dommage pour le sport qui avait une belle revanche après les coups bas d’Armstrong et de tous les autres délinquants de leur espèce !
Car c’est là le problème, Marion. Qu’on se comprenne bien, je m’en fous, au fond, que tu aies pris des trucs… De toute façon, tu es la meilleure et tout le monde ne le sait pas : Marie-Ange pourrait prendre des amphét pendant dix ans, elle mettra toujours quatorze minutes jusqu’en haut le Petit-Chêne. Toi, tu es déjà bonne, rapide, féline, agile, forte… Tu étais belle, Marion. Tu n’es plus qu’une délinquante. Parce que c’est interdit de prendre des trucs. Parce que tu le savais. Parce que tu as pris le risque. Comme le dealer qui vend une dose de blanche à la sauvette, comme le cambrioleur qui vole, l’assassin qui tue, le chauffard qui boit.
C’est interdit, Marion, tu entends, INTERDIT. Tu as bravé un interdit. C’est de la violence, de l’inconscience. Que vais-je devenir, moi avec mes amis et mes fantasmes ?
Marion ?
Pierd’o

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