Vous vous souvenez de mon magnolia ?

Celui que l’hiver étranglait, celui qui rêvait d’exploser ?
Dans quelques jours, Noël sera là, avec ses chants, sa cannelle, son rouge aux fenêtres, sa lumière dans les yeux des enfants. Dans quelques jours, nous aimerions nous réveiller un matin sous la neige, sous un ciel bas. Nous aimerions avoir un peu froid et râler un brin en débarrassant l’auto de sa gangue blanche.
Dans quelques jours, nous aimerions penser aux autres, le vague à l’âme, peler une orange et en jeter la pelure sur la braise.
Seul signe de l’automne qui s’achève, pourtant, vers 4 heures, à l’heure où les enfants cheminent bruyamment vers la maison, le soleil qui n’en peut plus. Il lance encore un rayon désespéré à travers la rangée de peupliers puis plonge les champs gris dans la pénombre d’où n’émergent plus qu’une brume pâle. Pas de moufles, de cache-nez, de gros pulls qui grattent… pas un souffle, de la douceur, et toujours pas de neige. Il n’y a plus de saison.
Pierd’o

1 Comment

  1. lauren
    décembre 5th, 2006 11:50

    Merci pour ta poésie merci ça fait un bien fou merci merci merci
    lauren

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