Quarante ans…

Quarante années de mensonge, de complaisance, de silence feutré, d’accords secrets, de bakchichs. Mais les tricheurs ne sont pas ceux que vous croyez. De l’UCI aux patrons d’équipes, en passant par les organisateurs et surtout les sponsors, il y a un ramassis de bandits prêts à tout pour gagner du fric sur le dos du sport et de ses victimes.

Mais en sommes, qu’est-ce que le dopage, franchement ?
Madame, la dosette de Slimfast que vous grignotez nue, sur votre balance, devant la glace, après avoir ôté alliances et boucles d’oreille, n’est-ce pas se doper ?
Monsieur, la barre vitaminée que vous rongez férocement en rentrant de votre jogging du matin, n’est-ce pas se doper ?
Dès lors que la pratique d’un sport nécessite une attitude alimentaire particulière, la question peut se poser. Ma voisine ne s’adonne à aucun sport. Ou plutôt oui: à la planche ! La planche à repasser. (Alors ça Pierd’o, les copines vont trouver limite !). Pourtant, elle avale des biscuits baignant dans la chantilly. N’est-ce pas du dopage ? Dès lors que la pratique assidue de la vie suppose quelques plaisirs, dès lors que la survie nécessite quelques palliatifs, n’est-ce pas du dopage ?
Quand Jimi se bourrait à l’héro, n’était-ce pas du dopage ? Et ceux qui s’enfilent des rails de coke faire péter le Nikkei, n’est pas pas du dopage ?

Dès lors que le cyclisme est un spectacle, je préconise la dépénalisation du dopage, la liberté de s’enfiler ce qu’ils veulent pourvu qu’ils nous épatent, qu’ils nous subjuguent. Laissons faire, je vous dis.
Et puis moi, j’aimerais bien ne pas être obligé de me cacher derrière un arbre, au Mollendruz, pour déguillier ma gourde d’Isostar !

PS …sont fous de boire de la saloperie ! Feraient mieux de boire bon…
Et puis, je sais pas pour vous, mais moi, c’est tout le contraire:  je pédale mieux quand je n’ai bu que de l’eau claire…

Pierd’o

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