Pas toi Christophe !

Dans l’édito de ton Illustré, ce mercredi, tu titres « Leuthard ».
Tu aurais pu dire aussi « Bachelet », « Merkel », «Clinton», «Royal»…
Sauf que ces deux dernières ne sont pas aussi certaines d’être élues demain.
Tu n’as jamais dit Couchepin, Leuenberg, Schmid, Deiss ou même Merz parce que ce n’est pas très joli, sous ta plume. Parce que tu es un tendre, Christophe, un vrai, un « comme nous ». Mais avant-hier, la moutarde t’est montée au nez, et devant ta feuille blanche, tu as décidé d’esquinter une femme. Bon d’accord, elle est jolie, sûre d’elle, intelligente, maligne, sûrement, ambitieuse, probablement, imbattable, sans aucun doute.
Et alors ?
C’est quoi le problème ? C’est parce que c’est une femme, Christophe, dis-moi ? Parce qu’elle est placée là, pour une fois, comme cent cinq de ses prédécesseurs masculins depuis 1848 ? Pour une fois que l’actualité ne nous afflige pas avec une pét… pardon, une miss, une nouvelle star, une skieuse assassinée… Pour une fois qu’une manœuvre aboutit, que les lobbies fonctionnent… Pour une fois qu’elle ne fait pas de faute de genre, de goût, pour une fois qu’elle nous regarde, qu’elle te regarde, pour une fois qu’elle est désirable…
Alors j’ai envie de te dire Christophe, laisse ton cœur ,déjà, aimer cette dame. Cette crinière brune, cette bouche pleine de dents, cette vie pleine de promesses.
Mme Leuthard n’est pas une femme à tout prix, et sa seule malchance à tes yeux, c’est d’être seule à mériter de succéder au troisième romand, Christophe, vraiment…
Pierd’o

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