Vous ne m'avez pas attendu si longtemps.

Peut-être même qu’entre temps, découvrant d’autres accents,
sous d’autres cieux, vous vous êtes lassés d’attendre la collection
de mots qu’il me plaisait d’enfiler en chapelet sur le fil de l’info.
Peut-être qu’enfin, le hasard de vos lectures vous a mis sur le chemin
de quelques visionnaires, de quelques philosophes authentiques et
que pour autant, ma modeste prose ne vous manque plus.
Puis l’été est arrivé, le jazz et la samba ont écumé les berges du lac,
puis les champs moissonnés. Le soleil, lui, n’en fait qu’à sa tête, renvoyant les météorologues à leurs études et les paysans à
des fantasmes plus diluviens.
L’été est là depuis un mois, juillet va refermer la page de l’orge et du blé, août ouvrira bientôt celle des pétards et des cantiques… et moi je suis triste.
Israël, et avec elle, son bouquet d’emblèmes, de myrrhe, d’oliviers,
de Tibériade, de M’Quele d’Zitoun, de Menuhin et de musique, d’Orient
et de Méditerranée, de terre promise orange, Israël ne sait pas ce
qu’elle fait. Mais les enfants du Liban auront du mal à pardonner cet éclaboussement de rage gratuite, ces frappes froides, ces impacts qui claquent comme des gifles. Israël, que vas-tu devenir ? C’est à croire
que l’inflation règne aussi sur la violence. Oui, c’est grave d’enlever
des soldats ennemis, mais tuer des femmes et des enfants, larguer
des tonnes de bombes sur des innocents, ça n’a pas de nom.
Pour un peu, on aimerait que le dieu dont elle se réclame redonne vie
à Sharon, autre bourreau, mais lui, probablement repenti.
Pierdo

Leave a Reply