La fable du méchant et des gentils.

Entre nous, j’aime bien les méchants. C’est vrai, que serait une belle histoire sans un méchant ? Et je trouvais que Blocher faisait un beau méchant, un nuisible idéal.
Un méchant qu’on adorait détester, quoi… Un méchant, ça agresse, ça rompt, ça piétine, ça injurie, c’est suffisant. Un méchant, ça prend les gentils pour des cons. Quand un méchant décide de représenter un délinquant étranger en mouton noir, il ne pense pas à mal… Mais les crétins qui le vénèrent, eux, ont bien compris que le mouton n’est pas noir pour rien… Incitation à la haine raciale, ça s’appelle…
Quand le méchant prétend que tout va bien, que la planète se porte comme un charme, qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, quand le méchant dit que les gentils sont bêtes parce qu’ils disent toujours oui à tout, quand le méchant lâche des inepties que les crétins qui le vénèrent applaudissent, quand le méchant prétend que la Suisse peut vivre sans l’Europe alors qu’il a bâti sa fortune avec l’étranger, le méchant prend les gentils pour des cons. Mais les gentils ont décidé de dire non. Enfin. Il ont rassemblé leurs forces et ils ont chassé le méchant.
Et le méchant menace, brandit, postillonne.
En attendant, les gentils peuvent désormais se regarder dans leur glace en se poudrant le nez ou en se rasant, ils ont dit non.

Pierd’o

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