Autour de l'herbe…

Je connais des fumeurs d’herbe. Certains sont amis. Je les aime.
Il sentent bon, dehors, dedans. Ils sont bons dedans. Ils ne trichent pas, ils ne gueulent pas, ils sont juste là, vivants. Ils me rappellent ce temps où moi aussi, j’aimais mettre un peu de brouillard dans mes idées, un peu de fantaisie dans le désordre. Puis vint le temps des démons, des spectres lugubres, des horizons funestes. Et avec eux, l’abandon de la marie-jeanne et de sa brumeuse insouciance… J’avais renoncé à fumer et à tirer sur le pétard, tout en frôlant les volutes odorantes, ne perdant pas une occasion d’en happer les effluves âcres et mystiques.
Loin de ce tableau constellé d’amis, il y a Rappaz… Rappaz m’emmerde. Il nous enquiquine. Il ne sent pas bon, il n’est pas bon dedans. Il triche, il ne respecte rien, même pas sa vie. C’était beau pourtant, l’idée de sa grève… Pauvres fumeurs, devoir partager le destin d’un tel imposteur.

Pierre d’O

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