Mais à part ça…

Dans un excellent papier publié dans l’Hebdo du 11 novembre, Isabelle Falconnier entend établir un profil plausible de Bernard Rappaz, concluant même qu’il n’est pas suicidaire… Permettez-moi de rebondir sur cette hypothèse…

Si le bougre est aussi humain que des médias dépités tentent de nous le vendre, Rappaz devrait lui-même pieusement souhaiter débarrasser la planète de son encombrante carcasse. A perdre un fils de trois ans par sa propre négligence, à le voir périr de la sorte, les sens il est vrai, peut-être embrumés par quelques taffes coupables, l’on aurait légitimement envie de disparaître, ou du moins de se faire oublier, tout petit, d’expier dans l’ombre et en silence la faute de n’avoir su préserver cette jeune vie.

Mais Rappaz est un tricheur qui préfère laisser les différents acteurs de sa farce tourner en bourrique alors que déjà, s’insinue lentement son profil de martyr…
Rappaz est en train de rater sa sortie, son suicide, de se priver de panache et de grandeur…

J’ai ce soir une pensée pour Anne-Catherine Menetrey – qui sait de quoi elle parle – , et pour le Dr Rielle, tous deux leurrés, bernés, venus naturellement mais maladroitement au secours de la vie…et non de Rappaz, car pardonnez-moi, mais cette vie là ne mérite pas d’attention. Je sais qu’au fond, même lui le sait, n’est-ce pas ?

Alors laissons-le disparaître et évitons de nous empêtrer dans cette péripétie politico-humanitaire… N’y-a-t’il pas, à Port-au-Prince, à Karachi ou à Kinshasa, quelques misères à se mettre sur la conscience, plus dignes chacune que le caprice d’un imposteur ?

Pierre d’O

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